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La Cité Mystique de Dieu, par Marie de Jésus d’Agréda
9 juin 2016

CHAPITRE 3. Marie, de la naissance à l'âge de 3 ans.

 

 

Les 66 jours de la purification achevés, Anne présenta sa fille au Temple avec les offrandes d'usage. Elle renouvela alors le vœu qu'elle avait si souvent fait avant que d'être enceinte, d'offrir sa 1ère née au service du Très-Haut dès qu'elle aurait atteint l'âge convenable. En réponse, une voix intérieure lui en fixa la date: à 3 ans révolus.

Le Très-Haut délégua mille anges soigneusement choisis pour assurer la garde de notre Reine et ils restèrent à son service tout le temps qu'elle fut "voyageuse". Ils pouvaient se rendre visibles à Marie et aussi, en de rares occasions, à ses parents comme il sera dit plus loin. Suit une longue description de ces anges, de la façon dont ils avaient été choisis. "Ils avaient la forme de jeunes hommes d'une excellente et charmante beauté. Ces merveilleux corps manifestaient fort peu du terrestre, parce qu'ils étaient très purs et comme du cristal animé et tout rayonnants de cette heureuse lumière de l'empyrée…"[1]

Suit une longue description de leur costume… agréable splendeur, … couronne de fleurs exquises… odeurs très douces, n'ayant rien de terrestre…

"Quoique la vue en aperçut les merveilles, les mains n'y pouvaient rien discerner…"

Marie se servait d'eux comme messagers, en ambassade auprès du Très-Haut. La divine Epouse, contemplant ses Anges "elle jouissait par ce moyen comme du portrait de son Bien-Aimé dans l'absence où elle en était en sa qualité de voyageuse…"

Elle avait aussi de longs dialogues avec Dieu qui commençaient souvent comme ceci: "Très haut Seigneur et Dieu incompréhensible[2], comment votre grandeur s'abaisse-t-elle avec tant de bonté vers sa servante incapable de retour?"  Réponse du Très-Haut: "mes yeux ont découvert vos grâces, ma très chère colombe…" [3]

 

La petite Marie n'était vraiment pas une enfant ordinaire. Avec les grâces dont le Très-Haut l'avait comblée lors de son 1er enlèvement dans le ciel empyrée, elle était capable de parler dès le 8ème jour après sa naissance, mais par une disposition du Très-Haut, elle garda le silence durant le temps où les autres enfants ne peuvent ordinairement pas parler.

A 18 mois, dès que sa mère Anne lui enleva ses langes et qu'elle put marcher, Marie ne cessa de tenter de se rendre utile. Très obéissante, devançant même le moindre désir de ses parents, elle manifesta aussi le désir d'être instruite, parlant peu, écoutant beaucoup. "Il n'est pas possible de raconter tout ce que la divine enfant Marie fut pendant ces 2èmes 18 mois qu'elle fut avec ses parents…"[4]  avant son entrée au Temple de Jérusalem. "Jamais sa mère Anne ne lui découvrit le mystère qu'elle tenait caché dans son cœur, sur ce qu'elle avait été élue pour être la mère du Messie…"

Dès l'âge de 2 ans, Marie se signala pour son affection et sa charité envers les pauvres, demandant pour eux l'aumône à sa mère et s'arrangeant pour retrancher de sa nourriture pour leur donner. Se trouvant trop bien vêtue comparée à d'autres enfants, elle demanda à Anne de lui faire porter des vêtements plus grossiers. Mais sa mère ne la suivit pas et lui dit: "Pour ce qui est de la couleur, je vous accorderai ce que vous demandez –Marie voulait du sombre- mais pour la forme vous devez m'obéir…" "La très sainte et très obéissante enfant ne résista point à la volonté de sa mère car elle ne le faisait jamais…"[5]

Pour atténuer la peine de ses parents de devoir bientôt se séparer de si douce et aimable enfant, la petite Marie, 6 mois avant la date fatidique, commença d'exprimer le grand désir qu'elle avait de se voir bientôt dans le Temple… suit une très longue explication de ce que ressentait Anne, et des dialogues que Marie eut avec le Très-Haut et avec ses Anges.



[1] T1, 2ème partie, p20.

[2] Ce mot revient très souvent quand Marie s'adresse au Très-Haut.

[3] Tome 1, 2ème partie, p 43

 

[4] Tome 1, 2ème partie, p 49

[5] p 51

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La Cité Mystique de Dieu, par Marie de Jésus d’Agréda
  • Résumé de cet ouvrage de 3000 pages réalisé par mon père, Henri David, et achevé le 20 mars 2003. Le lendemain, il entrait à l'hôpital, où lui fut diagnostiqué un cancer du pancréas, et il mourut 3 semaines plus tard, le 10 avril 2003. Il y a 10 ans déjà!
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